Un peu d’histoire

« N’en déplaise à Paris, Issoudun est une des plus vieilles villes de France ! » Dans son roman La Rabouilleuse, Balzac exagère un peu. Il n’en demeure pas moins vrai qu’Issoudun peut s’enorgueillir d’une histoire riche et ancienne.

Les origines

Le peuplement de la ville que l’on nomma Exoldunum, Isis Xoldun ou encore Ypsoldun, est ancien. On a retrouvé des traces de présences humaines remontant à plus de 2000 ans avant JC.

La signification du nom de la ville reste mystérieuse, même si l’on sait que le suffixe « dun » désigne un lieu élevé, probablement le monticule sur lequel la Tour Blanche a été construite, quelques siècles plus tard.

L’emplacement était bien choisi, à la croisée des voies romaines, face aux plaines et au lit de la Théols. Le musée de l’Hospice Saint Roch conserve des vestiges architecturaux qui témoignent de ces temps reculés.

Le Moyen Âge

Au Moyen-Age, Issoudun est la deuxième ville du Berry. Un chroniqueur de l’époque vante le Nobile castrum Uexselloduni : le noble château d’Issoudun. Il s’agit en fait d’une place forte. Le château d’Issoudun devait ressembler à ce qu’on appelle « la Cité » à Carcassonne. Une partie de ses remparts est encore visible actuellement, et le tracé de la cité fortifiée est aisément reconnaissable.

À la fin du XIIe siècle, Issoudun, située à la frontière des royaumes de France et d’Angleterre (qui possède l’Aquitaine), est le théâtre de plusieurs assauts. Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion se battent pour la possession de la cité, dont les remparts sont renforcés. Les travaux de construction de la grande tour sont lancés en 1195. Ils s’achèveront en 1202. La ville est alors propriété du Royaume de France, depuis le mariage du futur Louis VIII avec Blanche de Castille. Ce donjon aux lignes d’une élégance rare est ouvert à la visite depuis l’année 2000.

Pendant la Guerre de Cent Ans, en 1356, le Prince Noir fit une razzia sur Issoudun. La Tour Blanche défendit « le château », mais la ville et les faubourgs n’échappèrent ni au pillage ni aux flammes.

Issoudun ville royale

Après ces épisodes agités, la ville a profité de ses privilèges royaux et connaîtra une longue période de prospérité grâce à ses productions agricoles et son savoir-faire en maroquinerie. Les guerres de religions terniront néanmoins cette richesse, avant que le grand incendie de 1651 ne ravage la cité. Sur la terrasse de la Tour Blanche, une maquette permet de découvrir Issoudun avant cet événement tragique.

Après la Révolution

À la Révolution française, Châteauroux fut choisie comme préfecture de l’Indre contre Issoudun qui comptait pourtant plus du double d’habitants, mais ses vignerons turbulents effrayeront le pouvoir parisien. La ville de garnison allait couler des jours tranquilles : c’est cette ville que décrira Balzac dans « La Rabouilleuse ».

Le plus grande base d’aviation du monde

aerodorme americain 1917

En 1917, le pays d’Issoudun accueille le plus grand aérodrome du monde, pour la formation et l’entraînement des pilotes américains. Plus de 8000 soldats américains sont passés sur le site.
La ville a accueilli des milliers de prisonniers allemands et  des réfugiés pendant cette période.

Le Seconde Guerre Mondiale

Lors de la Deuxième Guerre mondiale, Issoudun se trouva à nouveau dans une position frontalière, entre la France occupée et la France dite « libre » et protégea de nombreuses personnes recherchées. Le bombardement du 19 juin 1940, attribué selon les sources aux Italiens ou aux Allemands détruisit plusieurs maisons du centre-ville.

De hauts faits de résistance ont eu lieu : parfois tragiques, comme la fusillade sur la place des Marchés rebaptisée depuis place du 10 juin 1944, mais aussi victorieux, comme la reddition de la colonne Elster, une division allemande de 20.000 hommes, le 10 septembre 1944.

Issoudun qui « sous le joug de l’envahisseur, ne s’est jamais laissé influencer, ni par les promesses, ni par les meneurs » est une des rares villes de France à être décorée de la Croix de Guerre.

Ciclic et la mémoire régionale

Ciclic est l’agence régionale du Centre-Val de Loire pour le livre, l’image et la culture numérique (Cinéma / Audiovisuel / Livre / Éducation / Patrimoine / Cinémobile ).

Elle est installée au PIAF (Pôle Images Arts Formations, rue du Bât-le-Tan) depuis sa création.

L’équipe récupère des films sur tout support – qui présentent un intérêt pour la mémoire de la région – auprès des particuliers, des mairies, des entreprises. Ils sont restaurés, numérisés et indexés.

En savoir plus sur : https://ciclic.fr/

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