Les voies partagées facilitent les déplacements à vélo tout en conservant le maximum de fluidité pour les automobilistes.

Cette semaine, quatre rues d’Issoudun ont été aménagées en voie partagée. Ce type d’aménagement validé par le CEREMA* est particulièrement adapté aux centres-villes, pour les voies à vitesse modérée dont la largeur ne permet pas d’aménager des pistes ou bandes cyclables séparées de la voirie.

L’étude « mobilités douces » réalisée en 2021-2022 a permis de cibler les axes à aménager en priorité avec l’objectif de créer des liaisons transversales, avec le maximum de continuité reliant les quartiers résidentiels sud à la zone enseignement-sport-activités économiques de la ville. Il s’agit d’un aménagement léger et peu onéreux, constitué d’un simple marquage au sol et d’une signalétique. Sont concernées, la rue de la Limoise, la rue D’Estienne-d’Orves, la rue Dardault et l’avenue Charles de Gaulle. Le secteur de la Croix-de-Pierre sera traité en 2023, après la réfection de la bande de roulement. 

* CEREMA : Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement

Nous sommes bien conscients que la voiture restera indispensable pour de nombreux déplacements particulièrement dans une ville de petite taille et en zone rurale. Avec le développement des infrastructures cyclables, il ne s’agit pas d’empêcher les automobilistes, mais de faire une place à chacun.

André LAIGNEL

Comment ça roule ?

Sur une voie partagée le cycliste est prioritaire et les automobilistes, en cas de présence d’un vélo, ne le dépassent que si la voie est dégagée (aucun véhicule présent dans l’autre sens). En l’absence de cycliste, les voitures peuvent rouler sur les bandes cyclables et se croiser sans difficulté. 

Santé et transition écologique

Une étude réalisée en 2018 indiquait qu’à Issoudun 4,1 % des actifs utilisent le vélo pour leurs déplacements domicile-travail. Un taux encore faible, mais supérieur à la moyenne française (2,9%). La France s’est fixée comme objectif d’atteindre 12% d’usage du vélo à l’horizon 2030.

La pratique du vélo, ou plus généralement des modes actifs, répond également à un enjeu de santé publique. Le développement des mobilités douces est un des axes du 3ème Contrat Local de Santé du Pays d’Issoudun et de Champagne berrichonne. La pratique du vélo ou de la marche contribue :

  • à la pratique quotidienne d’une activité physique, réduisant les risques de détérioration de la santé liés à un mode de vie trop sédentaire
  • à l’amélioration de la qualité de l’air

En privilégiant les déplacements à pied ou à vélo lorsque c’est possible on réalise aussi des économies !

Accompagnement de la pratique

Parallèlement aux aménagements favorisant les mobilités douces, le territoire développe l’accompagnement de la pratique du vélo à travers plusieurs pistes :

  • déploiement du passeport « savoir rouler à vélo » dans les écoles
  • projet de création d’un atelier de réparation de vélo à la Meli
  • engagement du Pays d’Issoudun et de Champagne Berrichonne dans la labellisation « Territoire Vélo » avec la création de boucles cyclables sur le territoire